Éloigne de nous ce serpent 

Petite leçon d’hébreu du jour : « et détourne de nous LE serpent »
Le serpent d’airain
« 7 Et le peuple s’adressa à Moïse, et ils dirent: « Nous avons péché en parlant contre l’Éternel et contre toi; intercède auprès de l’Éternel, pour qu’il détourne de nous ces serpents! » Et Moïse intercéda pour le peuple. » (Nombres 21:7)
Le texte hébreu une fois de plus est mal traduit. En réalité il faut lire « pour qu’il détourne de nous le serpent » et le serpent est défini ici au singulier avec un article défini. Il n’y a pas plusieurs serpents mais il n’y en a qu’un seul !
וְיָסֵר מֵעָלֵינוּ אֶת-הַנָּחָשׁ
« et détourne de nous LE serpent »

Veyaser mealenou et hanachash
Le plus étonnant c’est que toutes les versions, protestantes, king james, Martin, Second, Ostervald, catholiques toutes sont dans l’erreur! 

Au verset 6 on est d’accord, on y parle bien des serpents brûlants au pluriel 

 הַנְּחָשִׁ֣ים הַשְּׂרָפִ֔ים

Tandis qu’au verset 7 on parle bien de détourner du peuple L’unique serpent hanachash au singulier. 

Le serpent d’airain fixé sur le poteau de Moïse représente la mise à mort de Satan et de sa puissance de mort sur nous, le péché

Le texte précise « pour qu’il détourne de nous le serpent, CE serpent, Satan » 
5493 sour סוּר ou שׂוּר une racine primaire ; v – Os 9.12 – ôter, entrer, venir, mettre à part, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser, … ; (301 occurences)

détourner, partir, s’en aller.

a. (Qal).

1. se tourner de côté, se retourner.

2. s’en aller, quitter le chemin, éviter.

3. être déplacé.

4. arriver à un but.
5175 nachash נָחָשׁ

vient de 5172 ; n m serpent (31 occurences).

1. serpent, reptile.

a. serpent.

b. image (du serpent).

c. serpent volant (mythologique).

d. une constellation (le dragon ?).
5172 nachash נָחַשׁ

une racine primaire ; v – enchantement, augure, voir, deviner, observer les serpents ; (11 occurences), pratiquer la divination, deviner, observer les signes, apprendre par expérience, observer attentivement, dire la bonne aventure, prendre en présage, observer les serpents (de la racine נחשׁ = serpent).

La journée que l’Eternel a faite

Psaumes 118:24 « C’est ici la journée (yom) que l’Éternel (YHVH) a faite (asah): Qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse (giyl) et de joie! (samach) »
כד זֶה-הַיּוֹם, עָשָׂה יְהוָה; נָגִילָה וְנִשְׂמְחָה בוֹ
Yom, c’est ici le temps, la période de temps qui est opposée à celle de la nuit, et c’est aussi ici la durée de toute une vie. Yom c’est aussi ce qui se différencie de la nuit grâce aux astres présents dans l’étendue du ciel. Il y a en tout 7 « yom » : tous différents l’un de l’autre du 1er au 7ème. Yom vient d’une racine du sens d’être chaud à cause de la clarté du soleil. Malgré toutes ces définitions, yom est une période de 24 heures.

Dieu qui est Maître du temps, nous fait la grâce de pouvoir bénéficier tous les jours de notre vie d’une période de temps de 24 h. Jour après jour, Il nous donne 24h à disposer librement mais il ne nous donne pas plus. Chaque jour qui nous est donné est un cadeau, une grâce de Dieu.
 
2 Corinthiens 6:1-2 « 1 Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. 2 Car il dit: Au temps favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » 
« oubeyom yeshouah azartiha ». 

« Au jour de Yeshouah (délivrance, salut) je te délivrerai » 
La journée, Dieu l’a faite (asah), l’a disposée, l’a acquise, l’a préparée, l’a façonnée. Dieu a « présenté » cette journée comme une offrande. « Asah » correspond autant à créer qu’à « donner du fruit » (Gen 1:11-12) et qu’a faire le bien ou le mal (Gen. 3:14). C’est un choix qu’il nous donne.
Deutéronome 30:18-20 « 18 je vous déclare aujourd’hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain. 19 J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, 20 pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Eternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »
Deux mots nous parlent de la joie : l’allégresse (giyl) et la joie (samach)
L’allégresse, c’est se réjouir, avoir de la joie, plaisir, égayer, trembler, tressaillir de joie. L’autre mot Samach signifie se réjouir, être heureux, se réjouir (d’une façon arrogante), exulter, se réjouir (religieusement), faire sa joie, remplir de joie, réjouissances, jouir du bonheur, joyeux, être dans la joie.
Giyl est un mot qui commence avec la lettre guimel qui signifie le chameau (gamel) cet animal endurant qui a été donné au peuple pour le transporter au travers des déserts. Dans les pires moments de solitude ou de désydratation, le chameau est sacrifié et pourvoit dans une quantité importante d’eau qu’il détient dans ses réserves nutritives. La lettre guimel est aussi gephen, la vigne (Gen 40:9), qui représente Israël, les étoiles devant le jugement de l’Eternel. Gephen est une racine du sens de courber. La vigne gephen est composée des ailes (gaph) et du poisson (noun) : les ailes du vent, les ailes de l’Esprit et le poisson qui nous parle de la pêche des âmes. Pour apporter à l’Eternel les âmes, il nous faut pouvoir le faire par les ailes du vent, le vent de l’Esprit.
L’impératif du verbe nous indique un ordre : que notre âme loue l’Eternel et se réjouisse. Nous ne pouvons pas nous commander à nous-même d’être dans la joie. C’est impossible.

Par contre c’est l’Esprit Saint, le vent de l’Esprit qui nous remplit de joie et d’allégresse. Raison de plus pour demander à Dieu le baptême du Saint Esprit.
Psaumes 142:8 « Tire mon âme de sa prison, afin que je célèbre ton nom ! »
A nous seulement d’obéir :
Psaumes 34:3
Que mon âme se glorifie en l’Eternel ! Que les malheureux écoutent et se réjouissent !
•Psaumes 119:175
Que mon âme vive et qu’elle te loue ! Et que tes jugements me soutiennent !
Psaumes 42:6
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore; Il est mon salut et mon Dieu.
Et puis Dieu fera le reste.

Balaam

Le nom de Balaam (en Nombres 20) en tant que faux prophète est consternant de révélations : Bil’am בִּלְעָם BI-LE-AM signifie « pas du peuple », « dévorant ».  BI vient de bal בַּל pas, point, et – vient de balah בָּלָה vieille, usé, détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir : le nom même de Balaam décrit déjà son objectif : faire vieillir, user, détruire, faire tomber Israël. 

Les anciens de Moab et Madian partirent avec des présents pour séduire Balaam : «Les anciens de Moav et les anciens de Mydian allèrent avec des « qessamim » dans leur mains…ils arrivèrent chez Bilaam et rapportèrent les paroles de Balak.»
Madian, il faut le savoir est le fils d’Abraham par Ketura et fondateur de la tribu des Madianites, ou Arabes – Midyan מִדְיָן Madian signifie « lutte, dispute » et est aussi le territoire des Madianites, dans le désert au nord de la péninsule Arabique ; Madian est Médine en Arabie; lieu vers lequel Moïse alla quand il s’éloigna de Pharaon.

Les présents qu’ils apportèrent pour payer à Balaam le prix de la divination se dit « Ouqsamim וּקְסָמִים » vient de qessem קֶסֶם divination, devin, oracles, prédiction, présage, sort. 

La racine du mot : qassam קָסַם magie, maléfices, exercer le métier de devin, prédire l’avenir, devin, oracles, se livrer (à la divination), prononcer (des oracles), tirer (des présages), divination. Il y a 3500 ans, les ennemis essayaient d’attaquer Israël avec des qassam…, il savaient que Dieu était contre leurs projets maléfiques mais ils essayaient quand même. 

Dieu ne laisse pas impunis les faux prophètes : Moïse le fit promptement exécuter pour sa traîtrise, avec les rois de Madian (Nombres 31:8).

« Sous, Au-Dessus », une justice porteuse de paix 


Dans le livre de l’Exode au chapitre 21:24-25 se trouve la fameuse « Loi du talion » qui a été, à cause de la mauvaise interprétation du texte biblique, responsable de milliards de morts et d’acharnement au cours des siècles à blesser, couper, faire payer à autrui le mal subi. Difficile à traduire et à comprendre, cette « Loi du talion » est comprise par le commun des mortels comme étant un appel à la vengeance. 

Ayin tahat ayin, chen tahat chen

« Tahat », une juste équivalence veut dire « au lieu de », « à la place de », « en échange de »

La racine du mot « Tahat » est « nahat »

‎נָחַת une racine primaire verbe (5181) tendre, atteindre, aplanir, descendre, pénétrer, faire impression.

 (Qal).

1. aller en bas, descendre.

2. descendre dans (le châtiment) (fig.).
La lettre TAV initiale de ce mot tahat est un préfixe suivi des deux dernières lettres de la racine nachat, la première (TAV) étant tombée. Le sens fondamental de cette racine est « en-bas ». Le TAV représente la croix du sacrifice de Yeshoua. Elle signifie « marque », « signature ». Avant tout paiement d’un du, il y a le sacrifice d’action. Toute la Torah en parle.
La valeur du sang étant dès lors considérée avant même qu’il puisse y avoir un quelconque esprit de vengeance, la puissance d’égarement y est balayée avant même que l’on entre dans le vif du sujet.
C’est d’autant plus vrai qu’avant même qu’on ne parle d’œil ou de dent, le verset 23 (traduit erronément par corps) nous parle de l’âme vivante de l’homme : 
nefesh tahat nefesh

« La valeur d’une âme vivante en-dessous d’une âme Vivante »
 נֶפֶשׁ, תַּחַת נָפֶשׁ.
L’âme nephesh ‎נֶפֶשׁ vient de naphash

‎נָפַשׁ une racine primaire dans le sens de se reposer, relâche; 

Nefesh est un nom féminin – âme, souffle, animaux vivants, un être, serviteur, esclave, une personne, la vie, le cœur, vengeance, éprouver, celui, quelqu’un, quiconque, homme, tout, un mort, cadavre.

L’âme, une personne, la vie, créature, appétit, esprit, être vivant, désir, émotion, passion:

a. ce qui respire, le souffle, l’âme, l’être intérieur.

b. l’être vivant.

c. ce qui a une vie par le sang.

d. l’homme lui-même, la personne ou l’individu.

e. le siège des appétits.

f. le siège des émotions et passions.

g. activité de l’esprit.
L’esprit même du shabbat se trouve incluse dans cette dite « Loi du talion »
Exode 21:23-25
כג וְאִם-אָסוֹן, יִהְיֶה–וְנָתַתָּה נֶפֶשׁ, תַּחַת נָפֶשׁ. 

23 Mais si un malheur s’ensuit, tu feras payer corps pour corps;
כד עַיִן תַּחַת עַיִן, שֵׁן תַּחַת שֵׁן, יָד תַּחַת יָד, רֶגֶל תַּחַת רָגֶל. 

24 oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied;
‎כה כְּוִיָּה תַּחַת כְּוִיָּה, פֶּצַע תַּחַת פָּצַע, חַבּוּרָה, תַּחַת חַבּוּרָה. {ס}
25 brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, contusion pour contusion.
Le mot tachath ‎תַּחַת [מִתְחָה] est un nom masculin qui signifie :au-dessous, à la place, sous, pour, au pied, s’écrouler, se soumettre, sur, au lieu que, pourquoi, là, infidèle 

3 sens sont proposés : 

1. la partie de dessous, au-dessous, au lieu de cela, comme, pour, pour l’amour de, à plat, où, au lieu que.

2. douceur, soumission, femme, un être chargé ou opprimé (fig).

3. de soumission ou conquête.

d. ce qui est sous quelqu’un, le lieu où l’on se tient.
Le vrai sens de tahat est : sous, en-dessous, désignant une position dans l’espace, un élément SOUS un autre élément, l’un équivalent à l’autre mais pas identique.

De cette façon, l’expression biblique devrait être interprétée « œil sous œil, dent sous dent, l’équivalent d’un œil pour un œil, l’équivalent d’une dent pour une dent »
La sanction en-dessous de la faute
La formulation pourrait être aussi « œil en-dessous de l’œil, dent au/dessous de la dent » 

On évalue donc ici l’estimation du dommage en-dessous du dommage. 

Dans ce type de justice divine, la peine infligée au coupable ne devra pas être à la même hauteur que celle qu’il a causée à la victime.

De la même manière que shalom (paix) est comparée à shiloum (indemnité), on définit dès lors que le paiement pour le dommage se fait avec l’argent. 
Tahat une lecture réversible 
Qu’on le prenne dans un sens ou dans un autre, le mot tahat peut être lu dans les deux sens. Il y a réversibilité au lieu d’unilatéralité : cette idée propose une possibilité de réparation en dehors du sens logique de la vengeance. Cette idée enlève à la vengeance toute possibilité de justification. Ce n’est pas ceci parce que cela.
Petit dico hébreu 

8478 tachath

‎תַּחַת [מִתְחָה]

vient du même mot que 8430 ; Nom masculin : au-dessous, à la place, sous, pour, au pied, s’écrouler, se soumettre, sur, au lieu que, pourquoi, là, infidèle ; (24 occurences).

1. la partie de dessous, au-dessous, au lieu de cela, comme, pour, pour l’amour de, à plat, où, au lieu que.

a. le dessous.

b. au-dessous.

c. sous.

1. au pied de (idiome).

2. douceur, soumission, femme, un être chargé ou opprimé (fig).

3. de soumission ou conquête.

d. ce qui est sous quelqu’un, le lieu où l’on se tient.

1. au lieu de, à la place de (sens de transfert).
Tahat vient du même mot que 8430 Towach

‎תֹּוחַ

vient d’une racine du sens d’abaisser ;Nom prenom masculin – Thoach (1 occurence).

1Ch 6.34

Thoach = « humble ».

1. fils de Tsuph, père d’Eliel, et ancêtre de Samuel et Héman.

Le vinaigre sur la branche d’hysope

Petit cours d’hébreu : pourquoi Yeshoua (Jésus) a-t-il refusé la boisson qui lui était offerte avant de mourir sur la croix ? 

De quelle boisson s’agit-il?

 » Après cela, quand Jésus sut que désormais toutes choses s’étaient accomplies, afin que [la parole de] l’Écriture s’accomplisse il dit : “ J’ai soif. ” Un récipient se trouvait là, plein de vin aigre. Ils fixèrent donc à une [tige d’]hysope une éponge pleine de vin aigre et l’approchèrent de sa bouche. Quand donc il eut reçu le vin aigre, Jésus dit : “ Cela s’est accompli ! ” et, inclinant la tête, il livra [son] esprit  » (Jean 19:28-30.) 

En hébreu le « vinaigre » qui lui avait été tendu au bout d’une perche d’hysope se dit « chomets » ou, si vous préférez « chametz » c’est-à-dire LEVAIN. Le levain représente symboliquement « le péché ». La dernière épreuve qui lui avait été demandée de subir était non seulement de résister au péché mais de le consommer jusqu’à la mort et c’est ce que représentait cette boisson vinaigrée. Cela signifie qu’il lui fallait consommer jusqu’à la lie l’entièreté de notre péché. Et comme le serpent d’airain représentait le poison il fallait que Yeshoua, le Saint-Beni soit son Nom,  consomme notre péché et l’emporte avec Lui dans la mort.