Dictionnaire de l’Ancien Testament (Pigeon, 2021)
Auteur : Webmaster
Librairie : NOUVEAU

Chacun des « noms » que Dieu utilise dans le Tanakh (la Bible hébraïque), décrit un des aspects spécifiques de son caractère aux multiples facettes.
Il est évident qu’on ne peut ni classifier ni ordonner ni mettre Dieu en boite puisqu’Il est infini, éternel, incommensurable, parfait : Créateur. Pourtant, ces quelques noms parmi les plus connus, c’est Lui-même qui nous les a donnés. Et si en plus, c’est en hébreu qu’Il nous les a donnés, c’est que c’était dans un but précis, dont il nous faut découvrir l’objectif particulier pour notre vie.
En tant que disciples du Maître, nous devons apprendre à connaître le Vrai Dieu, le Dieu Unique.
Jean 17:3 «Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Yeshoua-Mashiah»
Nous vous proposons de découvrir dans le texte original, le sens hébraïque de chacun des attributs de l’Eternel. Enfin, nous vous donnons un tableau reprenant par ordre alphabétique plus de 330 noms, attributs, adjectifs avec leur référence biblique.
Pour ceux qui veulent le compléter, de la place vous est aussi proposée pour continuer à ajouter vous-même les attributs qui ne seraient pas repris ici.
On trouvera en fin de document une bibliographie reprenant des livres, auteurs qui nous ont servi de base à la rédaction de ce livre, l’outil principal étant la Bible Logos.
Une table des matières vous est donnée à la fin du document.
Pour commander le livre, écrivez à librairie@bethyeshoua.org
Disponible bientôt sur Amazon et sur d’autres réseaux
ISBN
978-1-4477-9899-6
Lulu.com
Edition
License
All Rights Reserved – Standard Copyright License
Copyright Holder
Sobieski Jacques
Copyright Year
2023
Il est écrit de Moi…
C’est passé assez inaperçu pendant 2000 ans : pourtant Yeshoua a lancé à ses disciples l’un des défis les plus énormes de toute l’Histoire Biblique. Quand quelqu’un lance un défi à quelqu’un d’autre, c’est qu’Il le fait en connaissance de cause, c’est évident. Visiblement, Yeshoua, que les nations appellent Jésus-Christ, savait exactement de quoi Il parlait.
Yeshoua en personne a dit à ses disciples à 2 reprises au moins, qu’il fallait chercher dans toute la Torah et le Tenakh où il était écrit à son sujet ! C’est ce que la Parasha Messianique de Beth Yeshoua vous propose de découvrir.
–> dans l’évangile de Luc 24:44-49 « Puis il leur dit: «Quand j’étais encore avec vous, voici ce que je vous ai déclaré: ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les livres des Prophètes et dans les Psaumes, tout cela devait se réaliser.»
C’est-à-dire dans :
- Les 5 livres du Pentateuque de Moïse expliqués de long en large dans nos parashot hebdomadaires;
- Les 16 prophètes (4 grands et 12 petits prophètes)
- Les 150 Psaumes
–> dans l’évangile de Luc 24:27 « Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans l’ensemble des Écritures, en commençant par les livres de Moïse et en continuant par tous les livres des Prophètes. »
C’est-à-dire dans l’ensemble de tous les 39 livres de l’Ancien Testament.
Beth Yeshoua vous propose un cycle annuel d’analyse hébraïque des textes originaux de la Torah, complétés par les livres des prophètes et de la Nouvelle Alliance. La « Parasha » se veut messianique car elle tend à démontrer que le but de Dieu dans la Bible entière est de révéler YESHOUA HAMASHIAH, Fils de Dieu, Fils de l’Homme.

Cours d’hébreu par Zoom
Plusieurs cours d’hébreu biblique sont disponibles en cours de semaine en soirée via l’application Zoom. Le cours assisté par un professeur se donne toutes les semaines et dure 50 minutes. Il commence par une présentation générale suivie par après par l’apprentissage de l’alphabet proprement dit, alphabet carré, alphabet hiéroglyphique, ses origines, le sens prophétique et typologique des lettres, gematria, initiation au code secret de la Bible (saut équidistant des lettres)
Les cours sont possibles en soirée mais aussi en journée.
Profitez-en! Les 3 premiers cours sont gratuits ! Inscrivez-vous ici pour en savoir plus. Après 3 cours, vous avez le choix de continuer ou d’arrêter.
L’intérêt pour l’occultisme et ses conséquences
L’auteur de ce chapitre a publié un ouvrage sur ce sujet, aussi concis qu’intéressant : Médiums, astrologues, guérisseurs… ce qu’ils ne vous disent pas (chez BLF)*, une source d’information précise pour ceux qui sont confrontés à ces problèmes et qui veulent en savoir davantage sur les enjeux spirituels.
Des contacts, même occasionnels, avec les guérisseurs, voyants et autres médiums peuvent avoir des répercussions, parfois sérieuses, dans certaines vies, notamment des difficultés et des troubles, le plus souvent d’ordre psychique. Mais également des problèmes spirituels, au niveau de la prière ou de la lecture de la Parole de Dieu, pour ne citer que ces exemples. Les curieux sont de plus en plus nombreux, aujourd’hui, à s’intéresser aux expériences paranormales et surnaturelles. Celles-ci ne sont toutefois pas si anodines qu’elles n’y paraissent.
La question des conséquences de ces pratiques est rarement abordée. Cela vaut la peine de connaître la face cachée de ce monde méconnu et secret, trop souvent banalisé.
Les phénomènes paranormaux rencontrent un vif succès dans la société française actuelle. Voici quelques chiffres :
Dix à douze millions de personnes consultent chaque année un voyant, un médium, un guérisseur ou un professionnel du paranormal ;
Un jeune sur deux (18-24 ans) croit à l’astrologie ;
Plus de la moitié des Français lisent ponctuellement leur horoscope ;
Le degré de croyance au paranormal est proportionnel au niveau d’études effectuées. Plus le niveau est élevé, plus la croyance au paranormal est fréquente ;
Chaque année 3,2 milliards d’euros – dont un pourcentage élevé non déclaré au fisc ! – sont dépensés chez les astrologues et autres extralucides, selon un article paru dans Le Monde(1).
Au pays de Descartes, un tel engouement surprend. Comment expliquer, cependant, que nous voulions voir et toucher avant de croire, comme l’apôtre Thomas ? Voici quelques éléments de réponse :
Le monde réel n’est pas sécurisant ;
Le matérialisme et la technologie ont leurs limites ;
L’homme, y compris l’homme moderne ou postmoderne, est crédule ;
Toute opinion en vaut une autre ;
L’inexplicable fascine.
Eden ou Eden ?
Eden ou Eden ?
La Parole de Dieu orale a-t-elle plus de poids que la Parole de Dieu écrite? C’est une question qu’il est bon à certains moments de se poser. Nous savons qu’il n’y a pas de différence puisque c’est dans nos coeurs que cette parole nous a été donnée par la Rouah Haqodesh.
Nous avons l’habitude de comprendre la Parole de Dieu comme une parole dite par Dieu dans nos coeurs et qu’il n’est pas utile de lire ou d’écrire.
Pourtant dans certains cas la connaissance de la langue hébraïque est d’une importance considérable, faute de quoi nous risquons de tomber dans une dérive sectaire et interpréter faussement les Ecritures en leur faisant dire ce qu’elles n’ont jamais dit.
Deux mots bénis, qui se prononcent exactement de la même manière mais qui s’écrivent différemment.
Eden, עֵדֶן le jardin d’Eden, le « Gan Eden », גַּן עֵדֶן commence par la lettre ayin (qui signifie le « regard ») tandis que Eden אֶדֶן qui commence avec le Aleph (la première lettre de l’alphabet) signifie fondation, fondement, socle, base, piédestal, fort, ferme, piédestals, sur lesquels tenait le tabernacle. Ce radical hébreu qui commence par Aleph, a d’ailleurs donné « Adon » (Monsieur) : אָדוֹן ou אָדֹן vient d’une racine du sens de gouverner nom masc. – seigneur, maître, mari Le Seigneur Dieu, Seigneur de toute la terre, prophète, gouverneur, intendant, Seigneur des seigneurs (l’Éternel), mon Seigneur et mon Dieu.
Et puis on a « Adonai » (mon Seigneur) אֲדֹנָי forme emphatique masc. Seigneur, mon seigneur, seigneur, titre donné au lieu de Yahvé par les Juifs, en signe de révérence, entre dans la composition d’un grand nombre de noms propres.
Avec le Aleph, « Eden » supporte tout, il est notre Adonaï qui est avant toutes choses, le premier, le chef, l’autorité.
Ces « socles » carrés Eden אֶדֶן servaient à soutenir l’ensemble de tous les éléments constitutifs du tabernacle, les colonnes du temple de Jérusalem, les planches, le rideau, etc. Avec le ayin, l’eden vient de la racine edah (le témoignage), et il est lié aussi à l’éternité (ED, AD) et l’assemblée (du témoignage). La valeur numérique de 70 nous montre la perfection de Dieu sur sa création multiplié par la « main » de Dieu (le yod qui est la 10ème lettre de l’alphabet). Avec le ayin, c’est le regard vers la porte (la lettre dalet du milieu).
Ayin c’est le regard de Dieu vers les 70 nations, mais c’est aussi notre regard vers la « porte », la lettre Dalet du milieu, la porte par laquelle on passe pour être sauvé : Yeshoua.
EDEN avec Ayin עֵדֶן : c’est la création de Dieu, c’est le témoignage de l’assemblée
EDEN avec Aleph אֶדֶן: c’est Dieu Lui-même, c’est le Seigneur Puissant
16 Parasha – Beshallah
Préliminaires
«Vayehiy beshallah paroh et haam» : «Et Pharaon laissa aller le peuple» c’est enfin après toutes ces centaines d’années, la libération d’un peuple hébreu brisé qui n’y croyait plus.
C’est précisément lorsqu’on ne pense plus à la délivrance qu’elle «yeshouah» va arriver. C’est aussi lorsqu’on ne se fait plus d’illusion au sujet du peuple juif qui a rejeté la pierre angulaire, que l’Eternel va se faire connaître à Lui avec affection et patience. Et la parasha est aussi là pour ça.
Le but de la parasha messianique est de découvrir dans les textes prophétiques, la Présence et l’action du Mashiah Yeshoua, qu’elle soit une Présence visible ou invisible.
Maintenant que les 10 plaies d’Égypte sont terminées, cette parasha «beshallah» poursuit les actions de l’Eternel avec comme idée maîtresse celle d’obliger le Pharaon et toutes les nations à glorifier son Nom. C’était pour ça qu’il y avait les 10 plaies. L’endurcissement que l’Eternel avait programmé sur la tête de Pharaon et la punition qu’il va faire retomber par après sur lui, malgré la souveraineté absolue des ses projets, restera jusqu’au retour du Messie une question restée sans réponse : la question du déterminisme, c’est-à-dire jusqu’à quel point, les choix que nous faisons sont-ils déterminés par notre libre arbitre ou par la volonté souveraine de Dieu. Avec Yeshoua nous avons la réponse à cette question en ce qui concerne notre salut qui était écrit par la main de Dieu. Dieu a souverainement décidé de nous sauver gratuitement et librement. La chose était écrite. Celui qui refuse ce salut se met littéralement en guerre ouverte contre Dieu. C’est ce qui s’est passé avec Pharaon.
Par contre en ce qui concerne les projets de l’Eternel pour le servir en tant que disciples, ce n’est pas à nous à décider du «comment» et du «où» et c’est précisément ce qui s’est passé en ce qui concerne le peuple d’Israël. Le pays où Dieu allait le guider, la manière qu’il utiliserait pour l’y amener.
Pourquoi est-ce Dieu Lui-même qui suscite des Pharaons ou des Amalek ? La grammaire va nous être d’un grand secours et c’est surtout la forme factitive «Hifil» qui va nous aider à comprendre ce vers quoi on va tendre, à savoir que se passe-t-il si quelqu’un fait quelque chose dans l’histoire des hébreux ?
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Pour Beth Yeshoua
Le webmaster
La citerne, le cœur, lieu caché de l’homme
Dans la série des lois données par Dieu à Moïse (voir parasha mishpatim), il en existent plusieurs qui nous concernent personnellement lorsque nous pratiquons la cure d’âme. Ces lois données il y a plusieurs millénaires au peuple hébreu sont plus actuels que jamais pour la qehilah (l’église) et pour ses serviteurs (les pasteurs ou diacres) qui pratiquent la délivrance.
« 33 Si un homme met à découvert une citerne, ou si un homme en creuse une et ne la couvre pas, et qu’il y tombe un boeuf ou un âne, 34 le possesseur de la citerne paiera au maître la valeur de l’animal en argent, et aura pour lui l’animal mort. »
וְכִי-יִפְתַּח אִישׁ בּוֹר | vekhiy yphtah iysh bor | 33 Si un homme met à découvert une citerne, |
אוֹ כִּי-יִכְרֶה אִישׁ בֹּר- | o kiy-yikhreh iysh bor | ou si un homme en creuse une |
,-וְלֹא יְכַסֶּנּוּ | velo yekhassennou, | et ne la couvre pas, |
וְנָפַל-שָׁמָּה שּׁוֹר, אוֹ חֲמוֹר | venaphal-shammah shor, o hamor | et qu’il y tombe un bœuf ou un âne, |
Comme nous l’avons vu dans l’histoire de Joseph, la citerne – ou puits – représente le cœur de l’homme dans lequel Yeshoua (représenté par Joseph) vient habiter. Pour accueillir le Saint Esprit, ce cœur doit être vidé de tout ce qui s’y trouve, de toute son eau car c’est Lui – Yeshoua – le Fils de Dieu, Torah incarnée, qui est l’Eau de la Vie qui va prendre tout l’espace. Si le cœur de la personne n’est pas bien disposé et qu’il ne suffit pas de le découvrir, il faut peut-être d’abord le creuser, le «forer».
Mais que signifie d’abord velo yekhassennou «et ne la couvre pas» ?
3680 kassah כָּסָה ou כֶּסֶה est une racine primaire qui nous parle de «couvrir le péché», cacher ce qui se trouve dans le cœur : couvrir, cacher, envelopper, recouvrir, revêtir, pardonner, voiler, pâture, envahir, préserver, prendre, appeler, retenir, se refermer, retomber, refuge, dissimuler, garder, couverture
La forme intensive יְכַסֶּנּוּ (Piel) :
1. couvrir, habiller.
2. couvrir, cacher.
3. abriter (pour protection).
4. recouvrir, étendre sur.
5. couvrir, accabler ou pardonner.
Cela signifie que la citerne (le cœur de l’homme) doit être couvert sous le sang de Yeshoua, il doit être habillé d’une robe de fin lin, il doit être mis à l’abri et surtout, il doit être pardonné.
Mettre à découvert :
Le fait de mettre une citerne «à découvert» est comme pratiquer une cure d’âme c’est-à-dire : ouvrir le cœur, décharger le cœur de fardeau, le rendre fécond, le mettre à découvert, y déposer la Parole de Vie, délivrer le captif, délier (lier, délier), pénétrer, une retenue, issue, détacher des liens, tirer.
Cette cure d’âme, cette délivrance ne peut se faire sans un certain nombre de garde-fous, de préparation. La personne qui pratique cela doit se couvrir la tête avec le casque du salut et la personne à qui appartient le cœur sera responsable si quelqu’un y tombera.
6605 pathah פָּתַח une racine primaire ; v : ouvrir, décharger, fécond, mettre à découvert, graver, sculpter, sculpture, déposer, être délivré, délier, pénétrer, une retenue, issue, détacher, tirer
Creuser :
3738 karah כָּרָה une racine primaire : creuser, acheter, persécuter, ouvrir, percer, préparer
1. creuser, faire une excavation, percer.
2. donner un banquet ou un festin.
3. obtenir par commerce, acheter.
Citerne :
Quand on regarde le contenu de la citerne, c’est comme quand on regarde dans le cœur alors tout s’explique avec clarté, et prouve ce qui s’y passe,
952 bour בּוּר une racine primaire v : rendre clair, expliquer, prouver, examiner, forer, creuser. Dans Eccl 9.1 «Oui, j’ai appliqué mon cœur à tout cela, j’ai fait de tout cela l’objet de mon examen»
953 bor בֹּור vient de 952 : puits, citerne, prison, fosse, tombe.
Le cœur de l’homme peut être :
- soit un puits que l’on remplit d’eau,
- une citerne que l’on remplit d’autre chose
- une prison où habitent encore des démons
- une fosse, un cœur tortueux où on s’enfonce
- une tombe mortelle
34 le possesseur de la citerne paiera au maître la valeur de l’animal en argent, et aura pour lui l’animal mort.
La personne à qui appartient le cœur sera responsable de celui qui s’y engouffre sans préparation. Les conséquences seront pour lui, c’est-à-dire le fruit de la mort.
Le Mishkan : les piliers du parvis
Lorsque Dieu demande à Moïse l’installation du tabernacle dans le désert, il demandera qu’il y ait tout autour une clôture constituée d’un certain nombre de piliers espacés entre eux.
Les piliers, ou colonnes amoud עמוד ou דמע viennent de la racine amad עמד une racine primaire qui signifie se tenir, s’arrêter, rester, cesser, se présenter, tarder, habiter, paraître, subsister, retenir, survivre, se placer, rester debout, se poser. Amoud peut s’écrire de 2 manières différentes. Une fois de plus le choix est donné dans la lecture du « ou » avec ou sans le vav symbole de la croix. Qu’il s’agisse de juifs croyant dans la crucifixion ou pas, chacun est destiné à se tenir là, à se présenter pour y rester et y habiter.
Un autre exemple dans Genèse 1 :14-19 nous montre la lettre vav une consonne qui signifie « et ». Elle matérialise la voyelle « o » ou « ou », mais elle peut disparaître du mot, comme dans le mot « méorot », לִמְאוֹרֹת les luminaires. Au quatrième jour de la Création, les luminaires sont créés, mais le mot « méorot » מְאֹרֹת y a perdu ses deux vav-voyelles (mém-aleph-resh-tav au lieu de mém-aleph-vav-resh-vav-tav). L’exégèse biblique nous enseigne que ces liens « vav » ont disparu pour nous avertir qu’on ne peut adorer ces luminaires ou étoiles qui sont des lumières « mortes », bien qu’elles soient des signes utiles placés dans les cieux. Ainsi, sans les lettres-liens vav, le mot « méorot » a perdu quelque chose d’absolu. Ce qu’on découvre par contre c’est que la présence de la lettre « vav » peut donc incliner le cœur de l’homme à adorer celui qui a été cloué.
La base d’airain
La base d’airain en bronze était le métal le plus dur qui était connu du temps de Moïse. Extrêmement résistant au feu et facile à travailler, il était destiné à tous les usages de la vie courante. Dans le parvis il était présent partout, des ustensiles à la cuve et jusqu’à l’autel tout était d’airain. Ceci nous enseigne que le cheminement de nos pas sur cette terre et l’inévitable contact avec le monde, peut nous amener à chuter et c’est alors que la route d’airain que le Seigneur a tracé dans son parvis, nous réconcilie avec lui au travers du couteau du sacrificateur, la purification de la cuve et l’élévation de l’autel.
Toutes ces choses sont les fondements de notre foi : la justification, la sanctification et la communion en notre Seigneur Yeshoua le Messie.
La base des piliers de bronze ou d’airain (alliage de cuivre et de zinc) se dit eden אדן et vient du même mot qu’adon dans le sens de force, base, piédestal, socle (fort, ferme). Cet eden אדן là n’est pas le même que le jardin d’Eden de la Genèse qui commence avec la lettre ayin עדן et qui veut dire « plaisirs », « délices ».
Cette fondation des piliers se dit eden ou adon ou adoni אדני ou אדן c’est-à-dire que le Seigneur est le fondement de ces piliers : alef le Père, dalet la porte (le Fils) et noun le poisson symbole de la Rouah. Le meilleur béton de fondation s’appelle donc en hébreu eden ou plutôt ADONAÏ ou « Seigneur » ! Mais ce qu’on va découvrir en plus est consternant :
Le corps des piliers en bois d’acacia – le Messie flagellé et cloué sur la croix
לב וְנָתַתָּה אֹתָהּ, עַל-אַרְבָּעָה עַמּוּדֵי שִׁטִּים
venatattah otah al arbbaah ammoude shittiym 32 Tu le suspendras à quatre piliers de shittiym Tu le donneras sur quatre colonnes d’acacia מְצֻפִּים זָהָב, וָוֵיהֶם זָהָב–עַל-אַרְבָּעָה, אַדְנֵי-כָסֶף metsoupiym zahav, vaveyhem zahav al arbbaah, adné khassef recouverts d’or, à crochets d’or et soutenus par quatre socles d’argent. |
-> venatattah signifie :
- «tu le donneras» car Dieu a «donné son Fils» - «tu le suspendras» car il a été cloué sur le bois -> al arbbaah (suspendus) sur les 4 (2 mains et 2 pieds) -> shittiym nous renvoie au fouet -> metsoupiym signifie : recouverts (d’or) dans le sens de porter le regard -> adné signifie le fondement : Adonai -> vaveyhem signifie des crochets, des clous |
Le corps en bois d’acacia (shittah) dont la racine est shotet שׁטט signifie percer (fouet, châtier, fléau) (Exode 26 :32). On perçoit ici dans l’acacia, la flagellation, dans les crochets, la crucifixion et dans la couverture d’or, le regard de Dieu sur son Fils.
Le sens des lettres de שׁטט est plus que révélateur : la dent (la lettre shin שׁ), et une double quantité de boue, limon et argile טט pour les deux postérités juifs et non juifs (une double lettre tet) nous prouve que si la majorité de bois utilisé dans le tabernacle était d’acacia c’est qu’il y a une allusion à Shittiym, la ville de la débauche, le symbole du péché de convoitise qui reste attaché à notre chair : le bois d’acacia que l’Eternel daigne utiliser mais sur lequel il va couvrir de métal précieux! Le corps du pilier en bois nous confirme que c’est bien de l’homme qu’il s’agit, un juif et un gentil. En effet, que ce soit le psalmiste qui se voit comme un arbre planté au bord de l’eau ou du Seigneur Yeshoua qui nous met en garde contre les arbres qui portent de mauvais fruits, de nombreux passages dans la bible utilisent cette image de l’arbre pour parler de l’homme. L’Eternel nous fait l’immense honneur de nous utiliser, nous qui sommes des pécheurs méprisables mais pour qui le Fils de Dieu a été méprisé.
Le Livre de la Révélation parle des vainqueurs qui seront comme des colonnes « celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu.. » (Apocalypse 3 : 12). Si nous sommes tous appelés à participer à l’édification du temple céleste de notre Dieu, en aucune façon, nous ne soutenons quoi que ce soit au-dessus de nous. Ces colonnes ne portent rien : elles sont uniquement décoratives et servent à maintenir les tentures de séparations entre le monde et le Royaume de Dieu. Ces piliers sont là comme témoins. S’ils ne soutiennent rien, il y a au-dessus d’eux, la tête qui gouverne : la tête.
La tête d’argent : L’argent étant un métal noble par excellence, si le Seigneur en couvre la tête c’est qu’il y a, à cela une raison bien particulière, recherchons la ensemble dans la Bible. Le psalmiste nous apprend que les paroles de l’Eternel sont comme un argent éprouvé et les Proverbes que la langue du juste est un argent de choix. Nous voilà renseignés quant au message caché du Seigneur.
L’argent se dit keseph כסף argent, prix, avoir payé : argent, monnaie
sicles, talents. Cet argent nous rappelle les 30 pièces d’argent utilisées pour la vente de Yeshoua. La racine de ce mot est kasaph une racine primaire signifiant languir, avide, soupirer, sans pudeur, se languir de, désirer, soupirer après.
Les crochets (vav) d’argent placés de part et d’autre des piliers devaient servir à assurer sa stabilité. Là passaient des tringles en argent ancrée dans le sol du parvis et dans le sol du monde extérieur.
Les crochets portent le même nom que les clous de la croix. Les tringles qui lient fermement le pilier, hashaq חשׁק une racine primaire DU SENS attaché, tringles, désir, plaire, aimer
1) (Qal) aimer, être attaché à, désirer, avoir envie, s’attacher
2) (Piel) bandeau, filet, attacher, lier
Le chiffre 60 : le chiffre de l’homme (6) multiplié par la Présence du Fils de Dieu (10) la Main de l’Eternel « Yad »
Les 60 (6 chiffre de l’homme X 10 chiffre du Messie, chiffre de richesse) piliers d’une hauteur de 5 coudées, correspondaient à celle de la porte d’entrée, ils en sont le prolongement, le corps qui partirait d’une tête (Christ) pour former un corps soudé unis par la grâce (chiffre 5) comme nous le révèle Paul : « Il est la tête du corps de la Kehila; il est le commencement, le premier-né… » (Colossiens 1:18)
« Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. » (Romains 8:29)
Il me paraît essentiel de considérer le mur extérieur comme un tout qui constituerait le corps de Christ, L’époux et L’épouse unis autour de Dieu.
La distance qui les séparent, 5 coudées, comme la hauteur, nous ramène à la grâce de Christ et à sa personne, comme dit Matthieu en 18:20 « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. «
De même nature que Christ et unis par son Esprit le corps de l’Epouse de Christ peut désormais faire un, c’est cela l’image donnée par le mur du tabernacle et apparaître drapée de blanc à la face du monde comme dépeint en Apocalypse 19 :7 « Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. «
Un corps, une tête revêtus d’un vêtement blanc de gloire pour régner avec Christ sur la terre, tous les ingrédients ne sont-ils pas réunis ?
« 17 Toutes les colonnes formant l’enceinte du parvis auront des tringles d’argent, des crochets d’argent, et des bases d’airain.
18 La longueur du parvis sera de cent coudées, sa largeur de cinquante de chaque côté, et sa hauteur de cinq coudées ; les toiles seront de fin lin retors, et les bases d’airain. » (Exode 27 :17-18)